Le Comte de Monte Cristo (2024)

Pour bien commencer cette année 2025, je vous propose un retour en compagnie du célèbre Comte de Monte-Cristo. Cet article a vu le jour à peine deux heures après ma sortie du cinéma, mais, entre-temps, je me suis laissée happer par d’autres distractions. Aujourd’hui, je dépoussière ce brouillon pour vous le présenter, enrichi, je l’espère, d’un peu plus de finesse et de dentelles.

Préambule

Ce qui rend une œuvre, ou ses adaptations, si fascinante, c’est de replacer l’histoire qu’elle raconte dans le contexte de l’Histoire au moment de sa conception. Bien sûr, les amateurs du travail de ce cher Alexandre Dumas ont exprimé des critiques, et elles ne sont pas dénuées de fondement. Cependant, il est essentiel de revoir certains critères sous un autre angle : les attentes du public d’aujourd’hui diffèrent souvent de celles d’un public littéraire. Alors oui, on peut relever des facilités scénaristiques, mais cela ne doit en rien diminuer les mérites de cette adaptation. Prenons donc ce film pour ce qu’il est : une histoire de revanche dans un cadre historique, sortie en salle en 2024.

Avertissement : La maladroite que je suis pourrait bien laisser échapper quelques spoilers sans le vouloir. Je m’en excuse par avance si c’est le cas !

D’un point de vue général

J’ai beaucoup apprécié le film. Avec ses deux heures et demie de durée, il a su me captiver sans jamais me lasser. Les images sont magnifiques, et la musique tout simplement extraordinaire. Pour quelqu’un comme moi, qui ne prête pas toujours attention à ce genre de détail, cela en dit long !

Je n’ai rien à redire sur le choix des acteurs. De mon point de vue, Pierre Niney a incarné son personnage avec beaucoup de talent, et ses partenaires n’étaient pas en reste. Les scènes d’action, tout comme les moments plus lents, sont superbement réalisées. Les dialogues, quant à eux, sont bien écrits sans être trop lourds ou artificiels.

Je tiens à préciser que je n’ai pas encore lu le livre au moment où j’écris cet article. Cela viendra, mais je préfère vous livrer mon avis sans la pression de la comparaison, pour apprécier le film tel qu’il est.

Dans les détails:

Ayant toujours été bon public, j’ai, malgré moi, commencé à prêter attention à certains détails à force d’écrire mes propres histoires. Par exemple, bien que je n’aie pas encore lu le livre, je connaissais suffisamment l’intrigue pour repérer certaines facilités scénaristiques adoptées par les réalisateurs. Une adaptation en film nécessite souvent ce genre de compromis, et je comprends tout à fait leurs choix.

(Entre parenthèses, un youtubeur analyse avec beaucoup de clarté les différences entre le livre et le film, en expliquant ces ajustements scénaristiques. Pour les plus curieux, n’hésitez pas à aller visionner la vidéo de Captain Popcorn ici.)

Cela dit, si certains de ces détails ne m’ont pas choquée, d’autres m’ont fait réfléchir à deux fois à ce que je venais de voir. Des éléments de décors bougeant grâce à d’ingénieux mécanismes ? Pourquoi pas ! Mais la scène de tirs « à l’amiable » chez le Comte semblait franchement trop loufoque pour être plausible.

Le plus gros – ou plutôt les plus gros – haussements de sourcils ont cependant été provoqués par les fameux masques utilisés par le héros pour tromper ses ennemis. Si l’on accepte que le maquillage peut faire des merveilles, prétendre qu’il s’agissait de masques relève tout de même de l’exagération.

Conclusion:

Un film qui séduira difficilement les puristes, mais qui saura captiver de nombreux spectateurs grâce à son intrigue prenante et son atmosphère immersive. Que dire de plus ? Un cookie saveur revanche, à savourer très froid. Comment le trouvez-vous?